Mon rapport à l’IA (Intelligence Artificielle) en tant qu’artiste

En ce moment, on parle beaucoup de l’IA. Ce qui est assez drôle, c’est que souvent, comme image illustratrice, on met un androïde… Mais la plupart des IA sont plutôt des applications, des logiciels, pas des robots humanoïdes derrière un clavier de pc… Et bien sûr, parmi ces applications IA, il y a celles qui génèrent des images. Vous pouvez générer ce que vous voulez, à l’aide d’un simple texte, c’est à peu près ce que disent les articles sur la question.

Bien sûr, c’est un poil plus compliqué : un texte (appelé prompt), ça se travaille. Si vous voulez que l’IA génère une image d’après quelque chose de précis que vous avez en tête, il faut bien réfléchir à ce que vous lui demandez. Et c’est également cela qui va faire votre style, au fil du temps et des générations d’images. L’application prend en compte les commandes photographiques spécifiques par exemple (les objectifs, les pellicules), ce qui nécessite de s’y connaître en photographie et histoire de la photographie.

On a annoncé que l’IA, c’était la mort de l’art et de la photographie. Ben non. Souvenez-vous : on a clamé la même chose lorsque la photographie est arrivée, lorsque l’art conceptuel est arrivé, lorsque les installations sont arrivées, etc. Et en fin de compte, l’art est toujours là, les médiums traditionnels côtoyant les nouvelles technologies.

Pour ma part, en tant qu’artiste, j’utilise toutes sortes de médiums : mes études ont été fondées sur le dessin, la peinture, les installations et le son. Donc, mes carnets de croquis sont hyper importants pour moi (florilège ci-dessous), je ne peux pas me passer de dessin traditionnel.

Ci-dessus, mes 4 dessins dédiés aux Vilaines de Disney. Je pense les refaire dans un autre style (avec d’autres médiums, et peut-être faire des versions à la tablette graphique).

J’y ai adjoint depuis longtemps la tablette graphique, et les logiciels de la suite Adobe (Photoshop, Illustrator, InDesign), qui sont des nouvelles technologies (elles ne sont pas si vieilles que ça). J’ai réalisé mes premières manipulations Photoshop en 2004, et je continue de le faire aujourd’hui pour certains projets. Tout en étant toujours une dessinatrice et une peintre à côté.

Ci-dessus, ma première manip Photoshop, c’était en 2003… (ça me rajeunit pas)

Et ça, ci-dessus, c’est aujourd’hui, en 2024… Je ne suis pas peu fière de passer des heures sur Photoshop pour réussir à en tirer ça ! Elle est pixellisée, don’t panic, c’est normal : ça fait partie d’un projet pas encore terminé, donc… 😉

J’utilise la génération par IA pour des projets bien spécifiques : en tant que designer par exemple, je l’utilise pour générer des images de lieux et d’ambiance, pour des boutiques et des hôtels notamment. Cela aide le client à se projeter dans les idées que je lui propose, en terme de matériaux et de couleurs. Je développe actuellement également un projet photographique en IA autour de Jules Verne. Et je développe également un projet mêlant IA et artisanat d’art français traditionnel. En fait, j’utilise l’IA quand j’ai besoin d’images spécifiques. Et jamais en illustrations, c’est toujours de la photo.

Par exemple, un projet de salon de coiffure :

Comme vous le voyez, les images sont présentes pour générer une ambiance spécifique, je les intègre à mon dossier de présentation clientèle afin de rendre plus facilement compte aux clients de l’idée globale. Je customise les packagings notamment, en intégrant le logo. En revanche, tout ce qui est logo et charte graphique, je le fais via InDesign et Photoshop. Et je sélectionne le mobilier (qui existe réellement), les couleurs. Je suis également capable de fournir les photographies car j’ai une formation de photographe, dans le même style que ce que je propose dans le dossier.

Je sépare donc très clairement mon travail d’IA, qui est plutôt « commercial » de mon travail d’artiste, photographe et illustratrice.

La seule fois où j’ai utilisé l’IA pour créer des illustrations, c’était pour un défi parallèle au Inktober. J’ai fait une partie de l’lnktober traditionnel de Miss Pakotill.

Puis j’ai trouvé plutôt drôle de mixer cet Inktober traditionnel avec un Inktober en IA #wickedwomen (le thème me tentait, on va pas se mentir !). Du coup, j’ai voulu générer des images qui fassent penser à des vieilles affiches de films (genre La Hammer). C’était fun, et ce sont juste des image dont je ne ferais rien à priori (à part les garder !).

Et j’ai voulu aussi, par défi, participer à la AI Fashion Week initiée par Maison Méta. Voici des extraits ci-dessous :

Mon but était de créer une collection inclusive qui irait avec tous les types de morphologies. Je suis fière de ce que j’ai produit. Je n’ai pas les moyens de créer une véritable collection, mais c’est le genre de choses que j’aimerai voir plus souvent sur les podiums ou dans la rue à l’avenir. Bon, et je suis fan de ces chaussures. Définitivement.

On nous bassine avec l’IA génératrice depuis quelques temps. En réalité, les IA sont présentes depuis longtemps dans l’environnement numérique, sans qu’on s’en rende compte. Certaines fonctionnalités de Photoshop fonctionne avec des sortes d’IA par exemple, et sont bien pratiques aujourd’hui pour remplacer facilement un fond (chose que je fais tout le temps sur les manipulations d’images)…

Cependant, je suis consciente que l’utilisation de l’IA rend précaires certaines professions artistiques, au sein de la publicité notamment : il devient tellement facile de concevoir une photographie de type publicitaire (pour un parfum ou une crème de jour) qu’il faut s’attendre à ce qu’il y ait une baisse des commandes photo traditionnelles dans ce domaine. En plus, quand on débute et qu’on n’a pas les moyens d’embaucher un photographe pro, l’IA permet de se lancer plus facilement. Moi-même je soumets parfois des photos de brand concept pour certains projets, mais le client n’est pas obligé de les acheter dans le package du concept global. Les autres types de photos n’ont sans doute pas trop de soucis à se faire : les reporters, les photographes sportifs, les photographes de mode, seront toujours là.

Et il y a également ce problème profond de l’utilisation de l’IA afin de créer des fakes news ou des deep fakes… Mais là n’est pas le sujet de mon article.

Voilà, j’espère que c’était éclairant et que cela vous a donné envie de réfléchir à ce nouvel outil, potentiellement problématique. Pour ma part, je l’utilise vraiment dans des concepts commerciaux, mais je reste fidèle à mes crayons/markers/peintures/Wacom.

Belle journée !

Les églises de Béziers

Pendant ces mêmes journées du patrimoine, j’ai pu visiter plusieurs églises de Béziers. La plupart possèdent des autels baroques somptueux, mais ma préférence va à l’église du XIXe siècle bien sûr, qui attendait sa restauration… Petite revue de photos… (ne me demandez pas le nom des églises : je suis nulle pour retenir les noms d’églises)

Et ci-dessous, mes détails préférés, dont des reliques, et une superbe porte et support d’orgue sculpté…

Ah, je me souviens maintenant que je vois les photos avec ce fabuleux décapité tenant sa tête : l’église la plus belle, c’est Saint-Aphrodise… (comment ai-je pu oublier un nom pareil, on se le demande…)

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Belle journée !

Le Cimetière Vieux de Béziers, une somptuosité du XIXe siècle

Tout d’abord, je vous souhaite une excellente année 2024 !

Et ensuite, comme promis, voici mes photographies du Cimetière Vieux de Béziers, visité pendant les Journées du Patrimoine 2018 (oui, je sais, ça date un peu…).

Vous trouverez plus de détails sur le Cimetière en lui-même ici : https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article4088

Il est remarquable par la profusion de tombes décorées de sculptures fascinantes, en plus de plusieurs tombes maçonniques…

Je vous laisse découvrir en photo :

Ci-dessus, bien sûr, on y trouve énormément de sépultures néo-gothiques propres à son époque. Elles sont pour la plupart bien entretenues et très belles, avec beaucoup de détails…

Ci-dessus, il y a d’autres sépultures plus élaborées, ou étranges… La palme revenant sans doute au tombeau égyptien… (11e photo ci-dessus)

Maintenant, quelques détails des sculptures en elles-mêmes. Les pleureuses sont pour la plupart, somptueuses…

Et puis, il y a mes préférées, ci-dessous, dont cette pleureuse stoïque juste assise sur la sépulture, ou cette autre, perchée sur la toit du tombeau… Elles sont grandeur nature, ce qui accentue l’effet dramatique bien sûr !

Et voilà, mon petit tour du Cimetière Vieux de Béziers, j’espère que cela vous a donné envie d’aller y faire un tour un jour, si jamais vous passez dans le coin ! (entre nous, ne réservez pas de visites guidées spécifiques, elle est trop longue et donne assez peu d’infos réellement utile, par contre, à l’office de tourisme, prenez un plan du cimetière, il indique les tombes remarquables et il est bien fait !)

Belle journée !

Un Cabinet de Curiosités géant à Landerneau (c’était en 2019)

En 2019, j’étais pour quelques mois médiatrice culturelle au FHEL de Landerneau (du côté de Brest, le bout du bout de la France, donc, du monde pour les bretons ^^). L’expo s’intitulant « Cabinets de Curiosités » je ne pouvais que postuler (vous connaissez désormais mon amour des choses bizarres et étranges). Il y avait vraiment des merveilles à cette expo, notamment quelques cires provenant du cabinet de curiosité de l’université de médecine de Montpellier… Donc, j’ai évidemment pris des tonnes de photos, et je ne les ai, bien sûr, jamais publié. Voilà, c’est réparé, ci-dessous, l’expo en images…

Prochain article bientôt !

Belle journée…

Souvenirs de voyages…

Une éternité que je n’ai pas posté ici… J’avoue que malheureusement j’ai été pas mal occupée ces temps-ci, enfin, depuis janvier en fait. D’une part j’ai terminé la rédaction de la thèse (ENFIN !!!!!!!!! Libérée Délivrée je suis). D’autre part, j’ai un job depuis janvier, qui me prend un peu de temps en terme de préparation de cours, corrections de devoirs, etc. Du coup, je n’ai plus beaucoup de temps pour le reste malheureusement. Et maintenant, je vais (encore) déménager, en remontant un peu plus dans le Nord. Et j’habiterai peut-être à nouveau seule en septembre (youhouuuuuu !). Bref. Voilà, voilà. Donc, je vous ai concocté un article avec des choses vues ici et là durant mes déplacements de ces 10 dernières années…

Béziers

Les églises de Béziers regorgent de trésors. La première dont vous voyez les photos, et ma préférée, est la Basilique Saint-Aphrodise (le Saint ayant subi une décollation, comme vous pouvez le constater sur la peinture ornant son reliquaire). Les peintures sont superbes, les sols également. Elle est toujours en rénovation. (liens utiles : https://monumentum.fr/monument-historique/pa00103373/beziers-ancienne-abbaye-saint-aphrodise et http://patrimoine-de-france.com/Thema/a-beziers-la-basilique-saint-aphrodise-retrouve-ses-eclats.php). La seconde est la Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Béziers, un édifice gigantesque et royal de par sa position, qui déborde de baroque (j’ai pris quelques photos des sculptures que vous pouvez admirer ci-dessus).

Fougères

Fougères, ses ruelles pittoresques, son air médiéval et ses touristes… Oui, c’est très joli, très mignon, etc. J’ai particulièrement apprécié le reliquaire de Sainte-Viviane (très compliqué à prendre en photo…) au sein de la très belle église Saint-Sulpice.

Isle-sur-la-Sorgue

De l’Isle-sur-la-Sorgue, je n’ai rapporté que des images de la magnifique Collégiale Notre-Dame-des-Anges (lien utile : https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A9giale_Notre-Dame-des-Anges_de_L%27Isle-sur-la-Sorgue). Elle est vraiment très belle, extrêmement ornementée, et c’est un plaisir à voir… Mention spéciale pour la chapelle dédiée à Sainte-Marie-Madeleine. J’ai tenté de prendre la très belle statue en photo, notamment parce qu’elle présente cette tunique en cheveux, mais les photos sont difficiles à prendre car il y avait peu de lumière quand j’y suis allée, ce qui explique le flou ambiant…

Vitré

Le château-musée de Vitré. Autant vous prévenir : c’est décevant, heureusement que je n’ai pas payé (Journées du Patrimoine). Quelques petites choses intéressantes, mais globalement un peu déçue je suis… Ci-dessus trois premières photos : Adolphe Pierre François Leofanti, Christ au tombeau (1879), bras reliquaire du XIXe siècle, carnet de dessins de Raoul David (XXe siècle), et un plâtre de Félix Alfred Desruelles, Le Printemps (1906). Trois dernières photos : Jean-Marie Valentin, Mort de St-Yves (1888), Julien Tiberi, Œil Sorcier Ballade (2019, lithographie), Marguerite Gagneur Syamour, L’Aurore (1905).

Par contre, une petite merveille vernaculaire : la chapelle en rocaille de coquillage dédiée à Saint-Marie-Madeleine, de l’ancien Monastère Saint-Nicolas.  » Fondé par le baron André II en 1192, le monastère est transféré en 1222 dans le faubourg du Rachapt, sur la route de Fougères, à proximité de la Vilaine et de ses moulins. Il est doté d’une belle chapelle, reconstruite dans un style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle, laquelle a conservé la trace de remarquables peintures monumentales. Doté d’un vaste jardin et d’un potager, le site forme un véritable îlot de verdure en plein cœur de Vitré.  » Effectivement, cette description, que l’on doit à la mairie de Vitré, correspond tout à fait au site. Il est assez extraordinaire, mais il n’a pratiquement rien conservé de son époque d’occupation religieuse, car il a accueilli d’autres personnes entre-temps, et beaucoup de pièces ont été un peu « saccagées » par des ajouts. Si la visite guidée était intéressante, en revanche, des détails auraient été souhaitables sur certaines parties (j’aurais pu faire la visite à la place de la dame, c’est dire).

Aux alentours de Vitré

La collégiale Sainte-Marie-Madeleine et de la place du Cloître à Champeaux, un très bel ensemble.

Et puis, ci-dessous, une grotte à côté d’une église, que j’aurais aimé visiter, mais malgré l’annonce de sa visite, rien n’était ouvert… J’ai attendu une demi-heure quand même (oui, je suis tenace)… Bon, par dépit, j’ai mitraillé la grotte. Sauf que problème : je ne me souviens plus du tout du nom de la grotte. Si ça parle à quelqu’un, je suis preneuse !

St-Haon-le-Châtel et son vieux cimetière…

Voilà ! Bientôt, d’autres articles, sur des choses que j’ai vues et que je n’ai malheureusement jamais postées (comme l’expo Cabinets de Curiosités à Landerneau, les musées de Rennes ou le Cimetière Vieux de Béziers) et il y aura aussi un article de tests artistiques… Pour compléter, voici ci-dessous des scans du descriptif de la collégiale de Champeaux :

Belle journée !

La morgue de décembre

Dernier article de l’année 2022. Elle est passée très très vite, mais ça je suppose que c’est à cause de la thèse à rédiger, les déménagements, les décès, etc. Bref. Je ne serais pas fâchée de commencer 2023… Je ne fais jamais d’articles retraçant ce que j’ai posté sur le blog durant l’année, donc ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ! ^^

Par contre, je vous ai concocté une Morgue de Décembre qui vaut son pesant de cacahuètes grillées au chocolat (un reste des fêtes de Noël)… Tiens, d’ailleurs, j’espère que vous avez passé de bonnes fêtes, que vous avez bien mangé, et que le papa Noël vous a apporté des trucs sympas… Je sais que Noël n’est pas facile pour tout le monde : les repas interminables en famille avec des tas de gens qui n’arrêtent pas de vous demander « alors c’est quand les bébés ? » « Pourquoi tu manges pas de viande, c’est trop bon la dinde ? » « C’est quoi être vegan tu manges des graines ? » « Et t’as un copain en ce moment ? » « C’est sur quoi déjà ta thèse ? » « Pourquoi tu travailles pas en même temps ? » « T’écoutes vraiment des trucs bizarres… » « Tu pourrais un peu moins te maquiller ? » « Tu sais, t’es plus ado, tu pourrais laisser tomber le côté gothique… »… Les cadeaux que tu ouvres alors que tu sais pertinemment que cela ne te plaira pas. Les ambiances minables parce que machin a voulu parler politique. Les gens qui ont trop bu et qui deviennent insupportable. Le fait d’être obligé de parler à des gens. Et de passer quelques heures, voire quelques jours avec des gens que l’on ne connaît que très peu, qu’on n’apprécie pas, et qui se fichent de toute façon de ce que tu peux penser ou aimer. Bref. C’est pas simple. Chez moi, on a résolu le problème : on ne fête JAMAIS Noël avec le reste de la famille (les oncles, les tantes, les cousins et tout le reste). Parce qu’on ne voit pas l’intérêt de passer des heures avec des gens qu’on n’aime pas plus que ça, juste parce que « c’est la tradition ». Fuck les traditions. Noël étant sensé être une fête heureuse, pourquoi on la gâcherai avec des gens ???? Si votre truc, c’est de passer Noël en hermite au coin du feu avec votre chat et un chocolat, et des tonnes de livres, c’est parfait, faites-le. Bref. Je compatis pour tous ceux qui n’ont pas passé de bonnes fêtes, pour X raisons. Cœur sur eux. Et bien sûr je n’oublie pas que le monde ne tourne pas rond. Mais si je m’en préoccupais tout le temps, je ne penserais jamais à moi et potentiellement à mon bien-être. Le mental est déjà très malmené pendant cette fichue thèse, je ne vais me torturer tout le temps en plus pour le reste du monde. Donc, j’y pense, j’agis à mon niveau, mais oui, pas tout le temps, et pas pendant Noël (sauf pour ce que je mange et ce que j’offre comme cadeau, et ce que je demande). Bref.

Revenons à cette morgue de décembre. Y a du lourd… Let’s go.

Je suis tombé il y a un peu plus d’un an sur l’insta de Capture Rabbit (@capture_rabbit). Je ne sais pas du tout comment elle s’appelle, etc, mais j’adore ces photos (c’est de la PAO on est d’accord, mais c’est diablement bien fait !). J’aime ses ambiances, mystérieuses et glauques, et parfois drôles aussi…

Landscapes in wool, c’est l’atelier d’Eugenie. Elle réalise des tapis, tentures avec des peaux de moutons cousues entre elles. C’est à la fois doux et sauvages. Et, parce qu’on n’est pas chez Ikea, c’est réalisé de manière respectueuse : les laines proviennent de races rares de moutons qui ne perdurent que grâce à des petites groupes de bergers et éleveurs. La laine n’est pas tondue spécialement pour la marque. Les moutons sont élevés à l’air libre, en pleine nature. Et elle n’utilise aucun produit chimique sur les peaux, y compris pour le lavage. @landscapesinwool, et également https://www.landscapesinwool.com/sustainability

Le bar-resto Purgatory, à Bordeaux, est sans doute l’un des plus beaux que j’ai vu dans le style néo-gothique. Et en plus, il est fun et bien pensé, et ça donne envie d’y passer ! @purgatorybdx

Le zine SCHUK est : trop beau, bien fait, parfait ! Il parle du folklore, et est édité par Matt Willis et son guide spirituel Ada Nemesis. @suck_zine

Par hasard, j’ai découvert via insta les créamiques Tad & Niam, et j’adore, c’est juste parfait ! Allez jeter un œil, c’est vraiment trop beau (les couronnes d’épines, my god…) @tadetniam.ceramiques

Audrey Basset est THE concoctrice de recettes vegan ET rock’n’roll. Franchement, je n’ai jamais vu son livre de recettes, mais si j’en crois son insta, tout cela a l’air merveilleusement trop bon ! @sefairefood

Vous le savez sans doute maintenant, j’ai un peu de mal avec l’aquarelle, sans doute parce que je ne la maîtrise pas. J’admire donc d’autant plus les personnes qui s’y risquent, et surtout lorsqu’elles réussissent à en faire quelque chose de très fort. C’est le cas de Michelle Avery Konczyk, qui officie sous le pseudo Velvet Mush. Comment dire, c’est… Beau. Entre les ex-votos, l’art thérapie, les « lover’s eye » anglais romantique, la prouesse technique, et cette façon qu’elle a de relier plusieurs éléments. C’est beau et dérangeant à la fois… @velvetmush. Elle fait également un challenge spécifique sur les yeux sur insta, via le #velvetmusheyechallenge…

Maintenant, une section « spéciale linogravure », parce que je suis tombée amoureuse de plusieurs créations…

Lacey Law est une linograveuse extraordinaire. Je n’ai même pas de mots assez forts pour décrire un travail absolument magnifique, extrêmement précis, et qui demande des heures de travail… Lacey Law a récemment monté un atelier d’impression avec sa comparse Mother of Fools et qui s’appelle The Cardinal Hand. Elles ont d’ailleurs un tote-bag dédié qui est vraiment pas mal du tout :

C’est par là que ça se passe : @laceyolivialaw, @laceylawprintarchive, @thecardinalhand, et également @somedaystatto (oui parce qu’elle est AUSSI tatoueuse, je ne vous parle même pas de la beauté des dessins…)

Laudanum Noir, dans un style plus gothique mâtiné d’art nouveau. Autant dire que j’adore ! @laudanum.noir

Dans un tout autre style, Sophy Hollington. Plus marqué par les années 70 et le psychédélisme, et plus coloré aussi. Les lettrages sont à tomber… @sophyhollington

Et maintenant, pour finir, quelques livres sur lesquels je suis tombée lors de recherches universitaires. Ce sont donc des livres « sérieux » que vous pouvez citer sans peine dans un texte académique. Je dis cela car c’est tout sauf évident, lorsque l’on aborde certains sujets, de trouver des références dites « sérieuses » c’est-à-dire recevables dans un cadre universitaire. Aussi, je suis toujours à la recherche de ce type de livres…

« The Darkened Room, Women, Power, and Spiriritualism in Late Victorian England », de Alex Owen. Une mine d’or… Bon, faut pouvoir lire en anglais, je vous l’accorde. Mais je trouve souvent que les textes académiques anglais sont plus faciles à lire que les français…

« Radical Spirits, Spiritualism and Women’s Rights in Nineteenth-Century America », de Ann Braude. Un classique, vraiment, un texte d’ailleurs reconnu comme fondateur dans son domaine.

« Fashioning Gothic Bodies », de Catherine Spooner. Très belle étude sur ce style difficile à aborder.

« A New Heritage of Horror, The English Gothic Cinema », de David Pirie. Un must pour tous les amoureux de la Hammer (comme moi).

« Dressing Dangerously, Dysfunctional Fashion in Film », de Joanathan Faiers. Franchement passionnant, et très fouillé !

« The Lure of the Vampire, Gender Fiction and Fandom from Bram Stoker to Buffy », de Milly Williamson. C’est un très bon texte sur l’importance du genre dans les récits de vampires, et son impact sur les fans.

« Voyantes, guérisseuses et visionnaires en France 1785-1914 », un texte extraordinaire de Nicole Edelmann sur le pouvoir des femmes du peuple de cette période en France.

« Horror Film Aesthetics, Creating the Visual Language of Fear », de Thomas M. Sipos. Un excellent décryptage des caractéristiques formelles spécifiques propres au film d’horreur.

Et mon rêve : « Gothic, Dark Glamour », le catalogue de l’exposition du même nom s’étant déroulée aux USA… Sous la direction de Valerie Steele. Voici un lien vers une page dédiée à l’exposition : https://www.fitnyc.edu/museum/exhibitions/gothic-dark-glamour.php

Et voilà ! On se retrouve l’année prochaine, avec beaucoup de belles choses ! D’ici là, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, et portez-vous bien !

Belle journée

Inktober 2022 (bilan toujours aussi tardif)

Bonjour bonjour. En ce dimanche matin, voici le bilan (qui est toujours aussi tardif) de l’inktober 2022. Je suis très en retard dans mes publications mais entre octobre et novembre, la situation familiale est devenue très compliquée. Ma grand-mère et mon oncle sont décédés à quelques mois consécutifs, il a donc fallu nettoyer, vider, trier tout ce que contenait la maison familiale pour pouvoir la vendre… C’est une situation difficile, tant sur le plan physique que psychologique. Même si je n’aimais pas vraiment ma grand-mère, la manière dont elle est morte m’a fait de la peine, et pareil pour mon oncle… Quand à la maison, elle était devenue un désastre ambulant… Vous voyez les émissions de télé-réalité faisant intervenir des équipes de nettoyeurs professionnels ? Eh ben, c’était ça. Avec le moisi, les mouches, les asticots, les toiles d’araignée digne du château de Dracula et les odeurs… (j’espère que vous n’êtes pas en train de bruncher…). Voilà. Plus la fin de rédaction de thèse (faut que je me lance dans la mise en page). Plus le fait d’être passée de 80 mètres carrés utilisés à 10 mètres carrés archi-remplis, qui a pour effet de me bloquer complètement au niveau artistique. Plus les TD des masters 2 qu’il m’a fallu assurer (ce que je ne regrette pas, ils sont doués et sympas)…. Voilà. Compliqué tout ça.

Ah, et j’ai remarqué quelque chose : apparemment, présenter ses condoléances, cela ne se fait plus… Lorsque j’ai envoyé quelques mails pour prévenir des décès et donc expliquer mon léger manque de réactivité pendant deux semaines, on m’a répondu, mais sans me présenter de condoléances. Genre, on s’en fout. J’aurais mieux fait de m’abstenir, tiens. Je remercie ici les quelques rares personnes qui m’ont apporté leurs soutiens via les réseaux sociaux. Un peu de compassion, même minime, ça fait toujours chaud au cœur. Gros cœur sur elles.

Bon, c’est pas tout ça, j’ai un Inktober à présenter. Cette année, je me suis dit que j’allais revenir à mes fondamentaux : Hammer, Gothique, Folk, Horror, Creature. Le tout, fait entièrement à la main, sans colorisation par photoshop (comme je l’avais fait l’année dernière avec mes Vénus Anatomiques de l’inktober 2021). Mais je n’ai pas tout fait, j’ai été sélective. Je me suis basée en partie sur le #mabsdrawlloweenclub2022 de Mab Graves et le #allhallowsartchallenge de Mary Syring et Caitlin McCarthy, dont j’adore les dessins… Du coup, j’ai fait 9 dessins sur 31, ce qui, compte tenu de ma situation et des 10m² dans lesquels je vis actuellement, est un tour de force pour moi !

Spooky Self-portrait, thème de Mab Graves

Glampire, thème de Mab Graves. J’ai réalisé une image de la performeuse Viktoria Modesta, qui incarne pour moi à la perfection un glampire de science-fiction.

Witch Wednesday, thème de Mab Graves. Mercredi fait partie des classiques pour moi. Je n’ai pas encore commencé la série Tim Burton/Netflix, mais c’est prévu pour aujourd’hui !

Lagoon Creature Feature, thème de Mab Graves. Ce thème m’a fait penser à la Vouivre, cette créature mi-femme mi-serpent. Elle est liée à l’élément eau, et selon les régions de France, elle préfère les marais ou les rivières et les lacs. Elle était donc la créature du lagon rêvée pour moi ! Deux liens vers la vouivre : https://val-suran.net/legende-de-la-vouivre/, https://fr.wikipedia.org/wiki/Vouivre

Game of Bones, thème de Mab Graves. Au début, j’ai bien sûr cherché comment faire un rappel au Trône de Fer, et puis, de fil en aiguille, le Trône de Fer m’a fait pensé à Hamlet et cette fameuse scène du crâne. Une histoire de jeux de pouvoir en quelque sorte. Et bien sûr, j’ai remplacé Hamlet par son équivalent féminin, qui n’est pas sans rappeler des personnages féminins du Trône de Fer avides de pouvoir ou se laissant dévorer par lui.

On passe au challenge initié par Mary Syring et Caitlin McCarthy. J’en ai retiré quatre thèmes. Ici, le thème Vampire Bride. La rose sanglante est une allusion aux affiches du film de Vadim Et Mourir de Plaisir (également nommé Le Sang et la Rose selon les pays)…

Hammer Horror, thème de Mary Syring et Caitlin McCarthy. J’ai imaginé ici une affiche d’un film de la Hammer qui aurait pu exister, La Femme-Serpent. Librement inspiré de la nouvelle de Bram Stoker « Le repaire du ver blanc »… Cela rappelle un peu la Vouivre d’ailleurs…

Gothic Horror, thème de Mary Syring et Caitlin McCarthy. Je me suis bien amusée à réunir dans une même image tous les poncifs du genre littéraire gothique : château hanté, pleine lune, chauve-souris, chandelles, et femme fatale. Le tout se déroulant bien sûr au XIXe siècle, LE siècle du néo-gothique et des frissons d’horreurs !

Et mon dernier dessin : Folk Horror, thème de Mary Syring et Caitlin McCarthy. Je me suis ici inspirée d’un classique des folk horror movies : le film soviétique VIY de 1967, avec cette superbe scène de larmes de sang…

Et maintenant, parlons matos, voici une petite présentation de tests et de produits utilisés ou non pour cet inktober…

Mes encres sont toujours de deux marques : la JAX pour le noir et les ROHRER pour les couleurs. Ici, je n’ai utilisé que de la JAX pour le noir. Ma bouteille étant très vieille, le noir pur n’y existe plus : il est tombé en masse informe et dure au fond de la bouteille, ce qui m’arrange ici. Je n’ai pas à le diluer pour faire du gris, il est déjà gris. La JAX est parfaite pour faire des beaux noirs et dégradés de gris, très intense.

Les RHORER colorées sont chères, mais d’une qualité exceptionnelle : ce sont des encres à pigments, il faut donc secouer la bouteille pour bien mélanger le tout, mais vous pouvez aussi jouer avec avec ce mélange selon l’intensité à obtenir. Elles se prêtent bien aux effets. Ci-dessous, des tests sur papier avec les noms des différentes couleurs :

La couleur BISTRE est particulièrement belle : elle tire sur le violet, et les effets sont très beaux…

Et puis bien sûr, les rouges et les aplats de noir sont faits au POSCA, et le dessin en lui-même au feutre noir PAPER MATE (deux points différentes).

Pour le papier, j’ai utilisé un grand carnet à spirale A3 qui vient de chez Flying Tiger Copenhagen. J’avais peur que l’encre ne file dans la trame du papier et déborde partout, vu que c’est un papier recyclé, mais en fait, il ‘est révélé parfait : absorbant sans aller jusqu’au papier aquarelle, franchement pas mal du tout, mais je le déconseille pour les effets humide sur humide, il aura du mal à tout absorber.

Voilà, j’espère que cet inktober vous a plu,

Belle journée !

Le Château d’Eu, un rêve néo-gothique…

Le Château d’Eu abrite un musée, et pas des moindres : le musée Louis-Philippe. Si vous vous intéressez un peu à l’histoire de France et que vous suivez le blog depuis un petit moment, vous savez que Louis-Philippe, c’est une époque néo-gothique par excellence. Donc, ce musée c’est un peu THE PLACE TO BE, si vous vous voulez vous immerger dans cette atmosphère si particulière. Beaucoup la trouveraient oppressante, lourde. D’ailleurs pendant la visite, j’ai entendu une dame dire à son mari : « Quand même c’est pas terrible pour faire les poussières, et c’est tellement sombre… ». Oui, ben oui. Si votre truc c’est le minimalisme américain ou scandinave avec plein de trucs blancs et d’immenses baies vitrées, c’est sûr que le Château d’Eu ça va pas être un rêve pour vous…

Pour moi c’est un rêve. Je ne pourrai pas y vivre, soyons clair, car je suis plutôt dans un style « modern dark », qui allie ce fameux minimalisme (toutes proportions gardées) à des éléments issus de la culture gothic/witch/romantisme noir. Mais c’est le pied de voir ce décor si parfaitement conservé…

Voici un résumé de l’histoire du château, à découvrir sur le site internet du musée :

« Le comté d’Eu, au fil des siècles, fut la propriété de prestigieuses familles. L’actuel château d’Eu fut bâti au XVIe siècle par Henri de Lorraine, troisième duc de Guise, et embelli, au siècle suivant, par la Grande Mademoiselle, la célèbre cousine de Louis XIV. Le XIXe siècle apparaît comme une période faste pour le château. Il est agrandi par Pierre-Léonard Fontaine pour le roi Louis-Philippe, restauré et décoré par Eugène Viollet-le-Duc pour le comte de Paris. Depuis 1973, le château d’Eu abrite l’Hôtel-de-ville et le Musée Louis-Philippe. Celui-ci redonne vie à cette demeure royale grâce à des collections réunissant mobilier, porcelaine, orfèvrerie, tableaux et souvenirs historiques attachés à Louis-Philippe et sa famille, à la première Entente Cordiale, mais aussi au Brésil grâce à des souvenirs issus de la famille impériale de ce pays. »

J’y suis allée lors des Journées du Patrimoine il y a environ 5 ans. Oui je sais, les photos que vous allez voir dorment depuis 5 ans dans mon pc… Je ne pouvais pas m’arrêter de mitrailler, aussi, j’ai fait une sélection des photos… Enjoy !

L’entrée est bien sûr somptueuse, on est chez Louis-Philippe, donc, il faut de la place. On en profite au passage pour admirer ce fabuleux carrosse. Il est impossible de le prendre en photo en entier, il n’y pas assez de recul, mais j’ai fait ce que j’ai pu…

Les salons successifs et salles à manger sont d’une beauté stupéfiante : la restauration des murs, sols et plafonds vaut vraiment le coup d’œil, tant les couleurs et les motifs sont parfaits. Clin d’œil au Brésil avec ce croco.

Le Château d’Eu est d’une incroyable modernité en ce qui concerne les sanitaires : l’eau courante y est installée très tôt, et les salles de bains sont essentielles pour les résidents…

La galerie des ancêtres… En toute simplicité bien sûr !

En période Louis-Philippe, comme chez Napoléon III d’ailleurs et en gros pendant tout le XIXe siècle, on attache énormément d’importance aux repas. La salle à manger d’apparat était donc dressée pour accueillir les convives. Avec sous verre, un menu : le lunch du 22 octobre 1885. Admirez au passage l’eau courante froide et chaude dans la cuisine.

Galerie des ancêtres bis (ben oui, vu la généalogie du lieu…). C’est un peu l’apothéose : dorures, lustres extraordinaires, miroirs, statues, etc. L’ambiance y est fabuleuse. Au Château d’Eu, il y a aussi des éléphants au détour des couloirs…

Bien sûr, le Château a aussi son théâtre privé…

La Chapelle du Collège des Jésuites n’est rien moins qu’exceptionnelle : d’une blancheur irréelle rehaussée d’or, elle contient beaucoup d’éléments extraordinairement bien conservés et restaurés. Elle n’est pas à proprement parler rattachée au Château, elle est indépendante, mais il faut absolument la visiter si vous passez à Eu. A noter notamment : les mausolées d’Henri de Guise et Catherine de Clèves. Ils sont représentés deux fois : une fois en prière, et une deuxième fois en gisants (précision : le corps d’Henri de Guise ayant été brûlé, ce tombeau n’est en réalité qu’un cénotaphe).

Avec la Chapelle, visitez également la Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent. Tout est dans le même coin, il n’y a pas long à faire, et celle-ci possède un trésor : une crypte immense, magnifique, et visitable ! (au moins pendant les Journées du Patrimoine, le reste du temps, se renseigner)

Et voilà, j’espère que cela vous donne envie de venir voir ces merveilles, à Eu, en Seine-Maritime, c’est-à-dire en Normandie !

Belle journée…

L’anatomie lowbrow, THE artbook…

Vous le savez, je suis une grande fan d’anatomie, je collectionne les livres sur la question, et j’aime les musées étranges où on peut en voir. Je cherchais depuis quelques temps désespéramment le livre Anatomy Rocks, des éditions Cernunnos. Vu son prix sur la FNAC, je me suis rabattue sur les sites anglais pour l’avoir à un prix décent. C’est-à-dire son prix d’origine, la bête étant quasiment épuisée. Je suis une grande fan des éditions Cernunnos, ils ont des merveilles dans leur catalogue, qui sont dans ma liste des livres à avoir : en français Macabre, Occulte, Infernal, Catholica, etc. (voir le site Huginn & Muninn). Et en anglais, pfff, j’ose même pas faire une description, voyez pour ça la page dédié chez Abrams… Bref. Je l’ai trouvé, je l’ai commandé. Et je l’ai reçu. Et j’ai pas été déçue. Il est juste exceptionnel, je suis fan de tout. Bon, autant vous prévenir : il y a des choses vraiment gore, et j’entends par là, vraiment beurk : si vous êtes sensible à la vision de boyaux, ventres ouverts, et que la vision de dents pas à leurs places vous fait frémir, ne regardez pas ce livre… La preuve en images :

Et pour finir, deux photos de deux livres figurant en bonne place dans mes livres favoris :

Belle journée !

Le Grand Alibi

Janvier 2022. C’était la date de mon dernier billet. C’est loin, très très loin. J’ai quelques alibis (d’où le titre, en référence à un classique du cinéma). D’abord, j’ai commencé la rédaction de ma thèse (c’est du boulot). Ensuite, j’ai ressenti le besoin de m’éloigner un peu du blog, faire d’autres choses (j’ai quand même alimenté le feed insta).

Je tiens des blogs depuis le début des années 2000, il me semble que le premier ça devait être en 2007, ou un truc comme ça (peut-être 2010). Il me semble que c’était il y a une éternité… Avoir des blogs m’a ouvert quelques portes, donné l’occasion de croiser des gens très sympas, rencontrer virtuellement des gens qui ont les mêmes centres d’intérêts que moi, bien que je ne partage pas forcément tout avec eux, et je regarde souvent silencieusement. Mais avoir des blogs m’a aussi parfois pourri la vie : beaucoup de déceptions amoureuses, de déceptions tout court. La vie est déjà un peu compliquée humainement pour moi (hypersensible, bonjour !), alors la vie avec le blogging l’est encore plus. J’ai expérimenté il y a quelque temps des déconvenues sérieuses suite à un vol d’identité sur le web. D’où l’intérêt de TOUJOURS fermer ses sessions, au cas où une autre personne peut avoir accès à votre pc et y faire n’importe quoi. Je me suis rendue compte que des gens qui semblaient m’apprécier en réalité ne m’ont pas cru quand je leur ai expliqué la situation. C’est vrai que ça sonnait improbable, mais c’était vrai. Donc, ils ont coupé les ponts, sans un mot, sans même chercher à comprendre au-delà des insultes et des trucs ineptes qu’ils avaient reçus. Bonjour la déconvenue. Mais je me suis dit : s’ils ont cru que cela venait vraiment de moi, c’est peut-être qu’ils avaient une fausse image de moi. Je ne sais pas trop l’image que ce blog donne de moi, mais de toute façon, ce que l’on voit en virtuel n’est qu’un fragment de réalité, on ne connaît pas vraiment les personnes qui se cachent derrière des blogs (au sens figuré). Donc, j’ai décidé ici de faire une sorte de mini portrait-robot, histoire que vous sachiez un peu mieux qui je suis…

1/ Tu parles jamais de politique ? T’as pas d’opinions ?

Sisisisisisi, comme tout le monde j’ai des opinions. Mais je n’en parle quasiment jamais, car je pars du principe qu’elles ne regardent que moi. Donc, si sur le web vous tombez sur quelqu’un qui est censé être moi et qui parle politique, ben, c’est pas moi.

2/ Pourquoi tu aimes autant la mort ?

Ah. Ce n’est pas que j’aime la mort. J’aime l’iconographie de la mort, c’est pas pareil. En sociologie on dit souvent qu’il y a trois domaines à étudier pour comprendre une société : le rapport à la mort et au cadavre, le rapport à la nourriture et le rapport au sexe. Pour mes mémoires de master, j’ai étudié les trois. C’est vrai que j’ai une attirance certaine pour tout ce qui lié aux univers dits sombres, ça implique beaucoup de macabre forcément (don’t forget : i’m gothic)…

3/ T’en as pas marre de ramener ta fraise ?

On me l’a souvent dit, et pas forcément en ces termes-là. La plupart des gens qui me rencontrent la première fois pensent de moi que je suis froide, distante, hautaine et pédante. C’est charmant hein ????? En l’occurrence, j’emmagasine des connaissances depuis des années (j’ai 37 ans, donc…). Mais je pars du principe qu’elles ne me servent à rien si je ne peux pas les partager. C’est le propre de la culture pour moi : le partage. Donc, j’ai tendance à m’emballer quand on parle d’un sujet que je connais et à, ouais, un peu étaler ma science. Mais je ne le fais pas dans un but de pédantisme ou pour rabaisser les autres. J’ai juste envie de partager, c’est tout (c’est aussi d’ailleurs le but de mes blogs depuis le début).

4/ T’as fait quoi de ta vie ?

Ouhlà. C’est beaucoup trop long à expliquer… Là, je fais une thèse sur les évolutions des fanzines. Mais c’est pas vraiment mon domaine d’expertise favori. Mon master 1 était basé sur la représentation du corps mort dans le mouvement lowbrow. Mon master 2 était basé sur le fait d’être à la fois artiste et femme dans l’art contemporain. J’ai détesté ce sujet, quasi imposé par ma directrice de mémoire. J’y ai quand même trouvé moyen de caler des choses sur la Jeune Fille et la Mort, la figure de la femme-fleur, les cadavres féminins, et la femme néo-gothique (qui sont mes sujets favoris de ce master 2). J’aurais préféré écrire une thèse qui soit dans la continuité de ça, mais bon, ça s’est pas fait. J’arrive quand même à trouver mon bonheur dans cette thèse, en choisissant d’analyser des zines que j’aime : Dauthus, Weird Walk, Phyllis Ma, Youpron, et le super zine Pot Pourri de La Lune Mauve et Miss Pakotill !

5/ C’est vrai que tu déménages souvent ? C’est pas contraignant ?

Chaton, j’en suis à une vingtaine de déménagements. Sur 37 ans. C’est une formalité. Même si ça devient de plus en plus contraignant. Là par exemple, je vais passer de 4 pièces à une chambre. Ce qui veut dire louer un box pour entreposer, donner et vendre des livres et autres choses, ne garder que l’essentiel. Les déménagements ont plusieurs avantages : je suis de moins en moins attachée aux choses (même aux livres, j’épure au maximum), et en plus, ça oblige à s’ouvrir à d’autres modes de vie, d’autres lieux, d’autres gens. Cela oblige à rester ouvert d’esprit, et à faire attention au monde. Vivre toute ma vie au même endroit, c’est d’un ennui profond pour moi.

6/ Est-ce que tu es du genre à pardonner ou à te venger ?

La question la plus étrange qu’on m’a posée dernièrement. Comment dire… Je n’ai pas une nature vengeresse, ça mobilise trop d’énergie, et je n’ai pas que ça à faire. Par contre, je ne pardonne pas facilement. Je peux comprendre toutes les situations, mais cela ne veut pas dire que je cautionne ou que je pardonne. Et j’ai une excellente mémoire.

7/ Et à part ça, t’es qui ?

Je suis artiste. Je suis une femme gothique de 37 ans, qui adore zoner dans les cimetières et les lieux bizarres, prendre plein de photos, faire des livres et des zines, dessiner. J’aime la typographie, la calligraphie, les choses bizarres, les iconographies médiévales. J’ai une passion pour la Scandinavie, l’Écosse, l’Irlande et l’Angleterre. Je vénère les félins. Pour me soudoyer, il faudrait des tonnes de chocolat chaud et de roulés à la cannelle. Je vais sans doute très bientôt passer au véganisme ultime et délicieux, genre Deliciously Ella. Voilà, c’est assez complet. Ah, et je voue un culte au néo-gothique du XIXe siècle, à l’anatomie et au lowbrow art.

Voilà. C’est donc un nouveau départ pour le blog. Bientôt, la liste de liens sera à jour. Je compte alimenter un peu le blog, quand même. Même si je suis en pleine rédaction, que je vais commencer des TD avec les master 2 (Iconographie de la recherche, love it !), et que je (encore) en plein déménagement… Stay tuned !